Les gardes et papiers décorés
puis il est perfectionné en Turquie (« ebru ») sous l'empire ottoman.
Ce n'est qu'au 17e siècle qu'il arrive en Europe.
Le procédé consiste à jeter des couleurs sur une eau gommée (eau + gomme arabique). Elles se maintiennent en surface sans s'y enfoncer. On pose ensuite sur l'eau une feuille de papier, sur laquelle les couleurs vont adhérer.
Chaque motif porte un nom, et chaque époque présente ses motifs à la mode. Ainsi, au 17e siècle, on peut rencontrer des papiers « feuilles de chêne », « cailloutés », « coquille », « tourniquet », « mouche » bleu et blanc, « frissons » bleu et blanc à peignes, « sablé » bleu rouge blanc, « deuil » sablé noir et blanc à peignes, « écaille » marbre rouge et blanc, etc.
Macé Ruette emploie le papier marbré dans ses reliures pour Henri IV et Louis XIII et popularise le motif « peigné ». Les papiers marbrés peuvent être utilisés en tant que papiers de garde, ou matériaux de couverture.
Dès le 17e siècle, les gardes des reliures dites de luxe, peuvent être en soie (tabis).
Au 18e siècle, parmi les gardes décorées, on trouve également les papiers dominotés. Il s'agit de papiers décorés en utilisant la gravure sur bois. On y répète un motif régulièrement façon dallage : fleurs, damiers, formes géométriques etc. Les possibilités sont infinies, et les couleurs souvent très vives.
Les cuirs racinésLe livre d’artiste, une réflexion personnelle sur la couleur