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Les cuirs racinés

Une fois la couvrure d'un livre effectuée, c'est-à-dire lorsque le cuir est encollé, puis posé, alors seulement, la peau est travaillée à l'acide pour obtenir un décor.


Faire cette étape après la pose du cuir, et non avant, permet de placer exactement les motifs et décors comme souhaité, et d'obtenir ainsi une composition maîtrisée.

Miguel de CERVANTES SAAVEDRA. El ingenioso Hidalgo don Quixote de la Mancha. Parte primera. Tomo I.
Madrid : Joaquín Ibarra, 1780
RES ROCH 12446

Le cuir de veau peut être jaspé : on procède par projection de fines gouttelettes de sulfate de fer, sur une peau mouillée avec une solution aqueuse de potasse. Lorsque la réaction chimique se produit, on obtient ainsi une couleur brune, tirant sur le noir.
La peau peut également être marbrée : elle est travaillée à l'aide d'une éponge pour avoir ce résultat.
Pour un rendu « à la couperose », c'est de l'acide nitrique qui est employé.

Jean de LA FONTAINE. Fables choisies, mises en vers. Tome quatrième.
Paris : Jean Desaint ; Charles Saillant, 1755
RES ROCH 12022

On parle de « veau granité », « jaspé » ou « écaillé » s'il est travaillé au rouge ou au bleu de marbrure. La veau peut être aussi être « porphyre », lorsqu'il s'agit de petits taches rouges. Enfin, par coulures, on peut obtenir des lignes bleues ou vertes, on obtient alors une peau « veinée. »

TITE-LIVE. Historiarum ab urbe condita libri qui supersunt XXXV. Tomus II.
Paris : Joseph-Gérard Barbou, 1775
RES ROCH 12318



  Les tranches ornéesLes gardes et papiers décorés